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Retour : Chapitre 1.1 - Les explosions aériennes au Sahara
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Du 7 Novembre 1961 au 16 Février 1966, la France a procédé à 13 explosions nucléaires souterraines pour la mise au point de la bombe au plutonium de 60 kt dans le Hoggar, à In Eker, la base avancé, au nord d'In Amguel, le base vie, à 150 km au nord de Tamanrasset.
Ce sont les 13 Pierres Précieuses du Hoggar : Agate, Béryl, Émeraude, Améthyste, Rubis, Opale, Topaze, Turquoise, Saphir, Jade, Corindon, Tourmaline, Grenat.
En théorie, les explosions souterraines ne nécessitaient pas de précautions particulières en matière de direction des vents, à la différence des explosions aériennes.
Pendant l'été 1960, après la première campagne d'essais aériens, le gouvernement décida de renoncer pour la troisième campagne à ce type d'essais et à leur substituer des essais souterrains dans le Hoggar. On venait de renoncer à les faire dans le désert des Agriates en Corse, site envisagé parmi d'autres.
Le premier essai nucléaire souterrain, Agate, à In Eker, a eu lieu le 7 novembre 1961, soit presqu'un an après la 4ème explosion aérienne Gerboise Verte, à Hamoudia (Reggan), le 27 décembre 1960. Agate est le nom d'une Pierre Précieuse, et ne doit pas être confondu avec Agathe qui est un prénom féminin.
C'est la première des Pierres Précieuses du Hoggar, les 13 exposions nucléaites françaises à In Eker, dans le massif du Tan Afella : Agate, Améthyste, Béryl, Corindon, Émeraude, Grenat, Jade, Opale, Rubis, Saphir, Tourmaline, Turquoise.
Le suivant, Béryl, a eu lieu le 1er mai 1962 et n'a pas été contenu.
Le dernier essai souterrain, Grenat, a eu lieu le 16 février 1966, plus de 4 ans après le premier et peu avant les premiers essais au CEP à Moruroa et à Fangataufa.
Contrairement aux essais aériens à Reggan, les tirs souterrains n'avaient pas été annoncés et aucun journaliste n'avait été invité. Le premier essai, Agate, a passé inaperçu. Mieux, le deuxième essai a fait l'objet d'une vidéo de l'INA montrant la base vie d'In Amguel et le début de l'explosion Béryl et s'intitulant : "L'explosion souterraine de Reggane" ! Et la fuite, radioactive, a été censurée et n'apparait pas du tout dans la vidéo tandis que le commentaire semble indiquer que tout s'est passé normalement...
La dénomination "Pierres précieuses" avait été attribuée à deux programmes :
Les 13 "essais nucléaires souterrains" dans le Hoggar à In Eker au nord d'In Amguel, entre 1961 et 1966 :
Agate, Béryl, Émeraude, Améthyste, Rubis, Opale, Topaze, Turquoise, Saphir, Jade, Corindon, Tourmaline, Grenat.
Les nombreux tirs de "Véhicules expérimentaux" à partir de Hammaguir, au sud de Colomb Béchar, de 1961 à 1965 :
Agate, Topaze, Emeraude, Rubis, Saphir, puis Diamant
Il faut y ajouter un 3ème programme, bien dans le veine des précédents :
Les SNA, "Sous-marins Nucléaires d'Attaque" de la classe Rubis, entre 1983 et 1993 :
Rubis, Saphir, (Casabianca), Emeraude, Améthyste, Perle (Turquoise, Diamant : inachevés)
On est immergé en plein dans le vif du sujet !
Il faut bien noter le parallèle entre les deux programmes de "Pierres précieuses", l'un pour la mise au point du "vecteur", l'autre pour la mise au point de la charge "utile".
Et c'est le tir de la première fusée Agate, le 3 juin 1961 à Hamaguir, qui a précédé la première explosion nucléaire souterraine dans le Hoggar, le 7 novembre 1961 à In Eker, également appelée Agate. Ce n'est certainement pas une coïncidence...
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En 1961, on décida d'abandonner les essais aériens à Reggan. La position de la France devenait de plus en difficile car les trois autres puissances nucléaires de l'époque, Etats-Unis, URSS et Grande-Bretagne, avaient, dès 1958, décidé de suspendre leurs essais.
Les tirs aériens français faisaient dès lors l'objet de critiques de plus en plus vives de la part des pays africains situés à la périphérie du Sahara. Ceux-ci ne comprenaient pas en effet qu'on continue à utiliser une technique à l'évidence polluante malgré toutes les précautions prises pour minimiser les retombées.
Les responsables des essais décidèrent donc, à cette époque, de s'orienter vers des tirs souterrains qui devaient permettre de "piéger" dans la roche la plus grande partie des éléments radioactifs produits par les explosions. La solution retenue fut celle de tirs en galerie, celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, le Tan Afella.
Les engins à tester étaient placés au fond de galeries horizontales "longues de 800 à 1200 mètres à partir de leur entrée au niveau de la plaine" 39(*). Ces galeries se terminaient en colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient refermées par un bouchon de béton.
La sécurité des explosions était de cette façon notablement améliorée puisqu'une grande partie de la radioactivité restait contenue dans la cavité formée par le tir.
Elle n'était cependant pas totale, les produits de fission volatiles ou gazeux pouvaient en effet s'échapper sous l'effet de la pression, soit par la galerie principale, soit par les conduits annexes utilisés pour le passage des câbles des systèmes de mesure et de contrôle.
C'est ce qui devait arriver le 1er mai 1962, où un nuage radioactif s'est échappé de la galerie de tir : "on a vu ainsi sortir de la base même de la montagne un minuscule nuage tout rouge qui grossit rapidement, le nuage s'en vint à passer sur un dépôt de vieux pneus qui prirent feu aussitôt ajoutant une âcre fumée noire à ce qui s'échappait de la montagne". Ref 40(*)
Un certain nombre de personnalités, dont deux ministres, qui assistaient aux essais, ainsi que plusieurs militaires, durent être décontaminés bien que les autorités aient toujours soutenu que le taux maximum de radioactivité n'avait jamais dépassé les limites admises pour les professionnels exposés.
Ref 40(*) : 40 Mémoires sans concessions, Yves Rocard, Op. déjà cité, page 246.
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Vers le milieu de l'année 1961, la France doit abandonner les essais aériens effectués à Reggan au CSEM (Centre Saharien d'Expérimentations Militaires) en les remplaçant par des essais souterrains, considérés comme moins polluants.
Le site choisi, In Eker (Sahara algérien) se trouve au sud de Reggan et à environ 150 km au nord de Tamanrasset.
Les tirs sont réalisés en galerie, celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, le Taourirt Tan Afella.
Ces galeries se terminaient en colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient refermées par une dalle de béton. Elles devaient permettre un bon confinement de la radioactivité.
La base de Reggan n'est cependant pas abandonnée et sert de base arrière d'où viendront les renforts en hommes et matériels lors des périodes d'essais.
Le site de tir, le CEMO (Centre d’Expérimentations Militaires des Oasis) était situé au sud-est du CSEM (Centre Saharien d'Expérimentations Militaires).
Au CEMO, les explosions étaient souterraines, en principe confinées. Pas d'éclair, pas d'effet de souffle, pas de nuage radioactif, pas de retombées... en théorie.
L'expérience a montré qu'il n'en était rien pour ce qui concerne le confinement, la radioactivité et les retombées.
Pour les missions de détection, à la BMDD, la Batterie de Détection et de Décontamination du 620ème GAS (Groupement d'Armes Spéciales), nous avions des dosimètres individuels photographiques, en tant que "spécialiste chargé de la sécurité radiologique". Et un compteur de radiation (Radiamètre), pour certaines missions en terrain contaminé.
Nous portions un vêtement anti poussière avec bottes, gants et masque, et nous passions ensuite à la décontamination (Personnel et véhicules) au Point Nord.
Le dosimètre film individuel avait la forme d'un petit badge, la pellicule photo était de la taille d'un gros timbre poste. On l'accrochait sur la poitrine à la poche la combinaison, il devait être apparent. Il portait un numéro d'identification. Le film était révélé plus tard comme un film radiologique. Ce badge, équipé d’une couche de plomb, ne mesure que les rayonnements gamma d’une certaine intensité.
Il y avait aussi des dosimètres stylo électrostatique. Je pense qu'ils sont constitués de deux lamelles qui s'écartent lorsqu'on les charge électriquement avant usage. Les rayonnements ionisants les déchargent et les lamelles se rapprochent.
On rendait les dosimètres après chaque mission.
Pour le dosimètre passif, on effectuait une lecture différée de la dose individuelle reçue.
Le film photographique du dosimètre est sensible aux rayonnements ionisants et, après développement, la dose cumulée pendant un temps donné (généralement un mois) est mesurée par le degré de noircissement du film.
Le problème, c'est qu'on n'en a plus jamais entendu parler ensuite...
On en a certainement distribué des dizaines de milliers au Sahara, des centaines de milliers si on compte ceux pour les essais dans le Pacifique. (Il s'en distribue des millions pour le secteur médical.)
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Numéro | Heure | Jour | Mois | Année | Nom de code | Entrée | Tunnel | Puissance | Observation |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
1 | 11H30 | 7 | Novembre | 1961 | Agate | E1 | T11 | moins de 20 KT | S1 |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
2 | 10H00 | 1er | Mai | 1962 | Béryl | E2 | T21 | moins de 30 KT AN11 | Accident : non contenu |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
3 | 10H00 | 18 | Mars | 1963 | Émeraude | E3 | T32 | moins de 20 KT | - |
4 | 10H00 | 30 | Mars | 1963 | Améthyste | E3 bis | E3 bis | moins de 5 KT | Fuite |
5 | 13H00 | 20 | Octobre | 1963 | Rubis | E5 | T5 | moins de 100 KT | Fuite |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
6 | 11H00 | 14 | Février | 1964 | Opale | E1 | T12 | moins de 5 KT | 3,7 Kt : APEX Michèle |
7 | 13H00 | 15 | Juin | 1964 | Topaze | E6 | T61 | moins de 5 KT | - |
8 | 10H30 | 28 | Novembre | 1964 | Turquoise | E4 | T41 | moins de 20 KT | - |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
9 | 11H30 | 27 | Février | 1965 | Saphir | E7 | T71 | moins de 100 KT | 127 Kt : APEX Monique |
10 | 11H00 | 30 | Mai | 1965 | Jade | E1 | T13 | moins de 5 KT | Fuite |
11 | 10H00 | 1er | Octobre | 1965 | Corindon | E6 | T62 | moins de 5 KT | - |
12 | 10H30 | 1er | Décembre | 1965 | Tourmaline | E3 | T31 | moins de 20 KT | - |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
13 | 11H00 | 16 | Février | 1966 | Grenat | E4 | T42 | moins de 20 KT | 13 Kt : APEX Georgette |
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Il s'agit d'échanges techniques d'informations avec les USA sur les applications pacifiques des explosions nucléaires.
Les 3 tirs APEX sont :
Numéro | Heure | Jour | Mois | Année | Nom de code | Entrée | Tunnel | Puissance | Observation |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | 11H00 | 14 | février | 1964 | Opale | E1 | T12 | moins de 5 KT | APEX Michèle = 3,7 Kt |
2 | 11H30 | 27 | février | 1965 | Saphir | E7 | T71 | moins de 150 KT | APEX Monique = 127 KT |
3 | 11H00 | 16 | février | 1966 | Grenat | E4 | T42 | moins de 20 KT | APEX Georgette = 13 Kt |
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Numéro | Heure | Jour | Mois | Année | Nom de code | Entrée | Tunnel | Puissance | Observation |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
1 | 11H30 | 7 | Novembre | 1961 | Agate | E1 | T11 | moins de 20 KT | S1 |
6 | 11H00 | 14 | Février | 1964 | Opale | E1 | T12 | moins de 5 KT | 3,7 Kt : APEX Michèle |
10 | 11H00 | 30 | Mai | 1965 | Jade | E1 | T13 | moins de 5 KT | Fuite |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
2 | 10H00 | 1er | Mai | 1962 | Béryl | E2 | T21 | moins de 30 KT AN11 | Accident : non contenu |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
3 | 10H00 | 18 | Mars | 1963 | Émeraude | E3 | T32 | moins de 20 KT | - |
4 | 10H00 | 30 | Mars | 1963 | Améthyste | E3 bis | E3 bis | moins de 5 KT | Fuite |
12 | 10H30 | 1er | Décembre | 1965 | Tourmaline | E3 | T31 | moins de 20 KT | - |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
8 | 10H30 | 28 | Novembre | 1964 | Turquoise | E4 | T41 | moins de 20 KT | - |
13 | 11H00 | 16 | Février | 1966 | Grenat | E4 | T42 | moins de 20 KT | 13 Kt : APEX Georgette | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
5 | 13H00 | 20 | Octobre | 1963 | Rubis | E5 | T5 | moins de 100 KT | Fuite |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
7 | 13H00 | 15 | Juin | 1964 | Topaze | E6 | T61 | moins de 5 KT | - |
11 | 10H00 | 1er | Octobre | 1965 | Corindon | E6 | T62 | moins de 5 KT | - |
- | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
9 | 11H30 | 27 | Février | 1965 | Saphir | E7 | T71 | moins de 100 KT | 127 Kt : APEX Monique |
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Après l'accident nucléaire de Béryl du 1er mai 1962, la base vie d'In Amguel, le "Camp-Saint-Laurent", avait été équipée en 1964 de 3 abris gonflables étanches de 1000 places chacun, surnommés "Tortues".
Malgré tout, en prévision du tir Saphir du 27 février 1965, le tir Apex Monique, et compte tenu de la forte puissance prévue, la base vie a été presque complètement évacuée.
Un repli quasi général programmé avait été jugé préférable à une fuite improvisée et en désordre...
Une file de camions est partie de la base en convoi, formant l'opération Lapin blanc.
Deux autres groupes sont également partis, avec des noms de code voisins.
Il est possible que l'expression "Lapin blanc"soit une allusion à la tenue blanche de protection antipoussière revétue pendant les essais qui nous faisait ressembler à d'étranges pingouins...
L'implantation des "Tortues" semble avoir été décidées après le tir " turquoise" pour mettre à l'abri le personnel restant sur la base vie, après les évacuations lapins, " lapin bleu et lapin blanc" le personnel qui serait évacué par " lapin rouge" "Lapin bleu" J-1 11ème RGS moins 170 personnes indispensables, PLO , moins 60 personnes indispensables "Lapin blanc" J matin qui rejoindra "lapin bleu" le reste des effectifs sauf ceux de permanence aux points vitaux de la base vie, d'oasis et de l'escale qui seront évacués par "lapin rouge" Lieu d'évacuation confluence de l'oued Tiririne (Tihririne Tirhirine) (Tidjirine ? ) et l'oued In Amguel.
Réf. par Bernard le Lun 13 Déc 2010 : pour les "GBOTISTES"
Information : Camille
Réf. Bernard le Vendredi 10/12/2010 : pour les "GBOTISTES"
Suite des photos de William avec quelques détails sur l'opération LAPIN BLANC
Il faut savoir que le tir Saphir fut le plus puissant des tirs au Sahara. Prévu 150 kilotonnes, rapport défense entre 120 a 200 kilotonnes a vous de choisir ! Prenant référence des tirs précédents, Trois tortues furent installées, pour les personnels restant au camp saint Laurent des tenues chaudes avec masques furent distribués. L'évacuation du reste des personnels. Nom "lapin blanc "pour les militaires ainsi qu'un autre lapin ? pour les civils ainsi qu'un troisième d'une autre couleur pour les autochtones furent mises en place. Pour des mesures de discrétion les bivouacs étaient autour d'un cercle à 50km de la montagne, vers l'Irracher Tildisirine (oued Tihririne ?). La colo quand a elle son opération lapin était de faire respecter l'éloignement de toutes les populations du périmètre et bien au delà, ainsi que des missions météo et autres. Il n'y a eu aucune fuite ni problème pendant ni après ce tir Saphir.
Ces écrits sont issus de textes et de mes déductions il n'engage que moi (Bernard) et vous pouvez faire des remarques pour améliorer.
Pour les autres couleurs des lapins par exemple.
J'AI EU DE L'AIDE POUR VOUS TROUVER CELA.
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La zone des tirs à In-Eker
D'après http://www.moruroa.org/medias/photo/PH928-carte%20In%20Eker.jpg
Au sud-ouest du Tan Afella, le Tan Ataram où ont été effectués des essais complémentaires
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Le plateau du Hoggar dans le sud Algérien
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Puis cliquer une deuxième fois pour l'agrandir
In Eker, Mertoutek, Serouenout et Djanet
In Amguel, Hirhafok, Idelès, Tazerouk, Tiririne
L'Atakor et l'Assekrem, avec l'ermitage du Père de Foucault
Abalessa, Tit, Otoul, Tamanrasset et Tarhaouhaout
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L'oued In Amguel
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L'oued Tirhirine (Tiririne)
Lieu de rassemblement pour l'opération "lapin rouge".
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L'oued Tidjirine (?)
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Les emplacements des tirs
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Puis cliquer une deuxième fois pour l'agrandir
Ref obsolète . : http://www.ambafrance-dz.org/ambassade/IMG/Essais_nucleaires.SAHARA.pdf
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Quelques uns des 13 sites de tir dans le Taourirt Tan Afella
Le nom Agathe (prénom féminin) est mal orthographié : il s'agit d'Agate, une Pierre Précieuse.
C'est la première des 13 explosions nucléaires souterraines dans le Tan Afella à In Eker.
Le nom Améthyste est marqué deux fois par erreur. Difficile de se fier à Google Earth...
Et certaines positions semblent incorrectes.
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Les 13 pierres précieuses du Hoggar :
Le mot agathe est encore mal orthographié : il faut lire agate
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CEMO : Le tir S2 (AN11) a eu lieu le 01/05/1962 à 10H00 TU
Béryl: la deuxième explosion souterraine à In Eker.
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Béryl: la deuxième explosion souterraine à In Eker.
Longeant la RN 1, une barrière de protection oblique vers la montagne.
C'est oublier que la zone radioactive va bien au delà !
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Tourmaline
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Tir Saphir du 27 février 1965, ou tir Apex Monique : le plus puissant des tirs au Sahara.
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Les emplacements des 13 tirs, après correction
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Les emplacements des 13 tirs, après correction
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Le PC P3 (PCP3) - Sous toute réserve de confirmation.
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Les fuites des différents tirs dans le Taourirt Tan Afella
En l'absence d'autre document officiel, les heures de tir présentées dans ce tableau sont utilisées comme éléments de référence.
Les contradictions éventuelles avec d'autres documents seront indiquées, avec les réserves d'usage.
Ce document met en évidence que tous les essais souterrains ont donné lieu à des fuites radioactives, alors que ne sont présentées d'habitude que les 4 fuites les plus importantes, l'accident Béryl du 1er mai 1962, et les "incidents" Améthyste, Rubis et Jade, les autres étant "passées sous silence"...
Il n'y a qu'un tir sur les treize réalisés qui fut contenu, les autres donnant lieu à des fuites radioactives.
Toutes les "expériences" ont été émaillées d'incidents ou d'accidents, inévitables : lorsqu'on joue avec le feu, on finit tôt ou tard par se brûler !
Ref : RAPPORT N° 179 du SENAT
Extrait :
LES PREMIERS ESSAIS FRANÇAIS AU SAHARA :
1960-1966
1°/ LES ESSAIS AÉRIENS À REGGANE
2°/ LES ESSAIS EN GALERIE AU HOGGAR
http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-17910.html
En 1961, on décida d'abandonner les essais aériens à Reggane. La position de la France devenait de plus en difficile car les trois autres puissances nucléaires de l'époque, Etats-Unis, URSS et Grande-Bretagne, avaient, dès 1958, décidé de suspendre leurs essais.
Les tirs aériens français faisaient dès lors l'objet de critiques de plus en plus vives de la part des pays africains situés à la périphérie du Sahara. Ceux-ci ne comprenaient pas en effet qu'on continue à utiliser une technique à l'évidence polluante malgré toutes les précautions prises pour minimiser les retombées.
Les responsables des essais décidèrent donc, à cette époque, de s'orienter vers des tirs souterrains qui devaient permettre de "piéger" dans la roche la plus grande partie des éléments radioactifs produits par les explosions. La solution retenue fut celle de tirs en galerie, celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, le Tan Afella.
Les engins à tester étaient placés au fond de galeries horizontales "longues de 800 à 1 200 mètres à partir de leur entrée au niveau de la plaine" 39(*). Ces galeries se terminaient en colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient refermées par un bouchon de béton.
La sécurité des explosions était de cette façon notablement améliorée puisqu'une grande partie de la radioactivité restait contenue dans la cavité formée par le tir.
Elle n'était cependant pas totale, les produits de fission volatiles ou gazeux pouvaient en effet s'échapper sous l'effet de la pression, soit par la galerie principale, soit par les conduits annexes utilisés pour le passage des câbles des systèmes de mesure et de contrôle. C'est ce qui devait arriver le 1er mai 1962, où un nuage radioactif s'est échappé de la galerie de tir : "on a vu ainsi sortir de la base même de la montagne un minuscule nuage tout rouge qui grossit rapidement, le nuage s'en vint à passer sur un dépôt de vieux pneus qui prirent feu aussitôt ajoutant une âcre fumée noire à ce qui s'échappait de la montagne. 40(*)
Un certain nombre de personnalités, dont deux ministres, qui assistaient aux essais, ainsi que plusieurs militaires, durent être décontaminés bien que les autorités aient toujours soutenu que le taux maximum de radioactivité n'avait jamais dépassé les limites admises pour les professionnels exposés.
Rapport disponible en une seule page HTML (450 Ko)
: http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-179_mono.html
39 Mémoires sans concessions, Yves Rocard, Op. déjà cité, page 243.
40 Mémoires sans concessions, Yves Rocard, Op. déjà cité, page 246.
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Entrée de galerie
De rose, le granite devient gris lorsqu'il est fracturé et concassé.
On le voit bien en bas du carreau de mine et au dessus, avec des blocs éboulés.
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Entré de galerie (E2 ?)
CEA-DAM PEA 4,5 : commun aux entrées E4 et E5
PEA : Poste d'Enregistrement Avancé
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La foreuse sur la montagne de Tan Afella :
Forage T13 qui rejoignait le point 0 de la galerie E3 à quelques 600 m en dessous
Tenue de travail : short, chapeau de brousse. C'était la tenue chaude !
Il fallait bien se protéger des radiations... solaires !
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Une "Tortue"
An 1962, nous n'avions pas été encore équipé de ce genre d'abri étanche
L'accident nucléaire de Béryl du 1er mai 1962 avait manifestement servi de leçon...
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Une "Tortue"
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Une "Tortue"
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Une "Tortue"
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"Tortue" sur la base-vie
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"Tortue" sur la base-vie
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Tenue de protection anti-poussière.
La capuche, les manches et le bas de pantalon étaient entourés d'élastiques.
La combinaison blanche possédait une fermeture "velcro", de l'entre-deux jambes jusqu'au cou.
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Dosimètre : "caramel"
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Conversion 2D-3D, à regarder avec des lunettes à filtres colorés
Filtre rouge pour l'œil gauche et filtre cyan (bleu-vert) pour l'œil droit
Carreau : anaglyphes
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Entrée de galerie : anaglyphes
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Entrée de galerie : anaglyphes
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Après le tir "Béryl" à In Eker, le 1er Mai 1962, il y a eu beaucoup de matériels contaminés.
Il a fallu creuser dans le sable au bulldozer des tranchées pour les enfouir.
Le plus spectaculaire, une Grue Griffet qu'on ne parvenait pas à décontaminer.
Et pendant des jours, on remplissait des P.V. de destruction de matériel.
Ils portaient tous la mention : "Enfoui, contaminé".
Tout y est passé : des démonte pneus, des tournevis, des pinces, des clés à molettes, etc.
Bref, tout ce qui avait disparu de l'inventaire lors des années précédentes.
Le comble, des "tapis anti-mines" pour Jeep égarés lors d'une opération !
Peut-être y en a t'il qui savent encore à quoi cela servait...
Quelques jours après, les PLO franchissaient les barbelés et creusaient le sol pour venir récupérer caisses et équipements. Sans imaginer un seul instant les risques encourus.
De nos jours, encore, des gros câbles électriques sont encore récupérés.
Je ne sais pas si à Hamoudia, il y avait eu le même genre de scènes.
Ce que je sais, c'est que j'en ai ramené des morceaux de bois fossile.
En Polynésie, on appelait cela, je crois, l'opération de "lagonage"...
Au moins, personne ne plongeait pour faire de la récupération !
Quant aux Ministres et autres "officiels" présents le jour du 1er Mai 1962, c'était plutôt : Irradiés, Enfuis. Contaminés !
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Yves ROCARD :
Mémoires sans concessions, Yves Rocard, Op. déjà cité, page 246.
http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_europeen/albion/
: Les essais nucléaires français
http://www.assemblee-nationale.fr/11/rap-off/i3571.asp
: Rapport de l'Assemblée nationale
http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-17910.html
: Rapport du Sénat
http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-179_mono.html
: Rapport Disponible en une seule page HTML (450 Ko)
http://www.ambafrance-dz.org/ambassade/IMG/Essais_nucleaires.SAHARA.pdf
: Essais nucléaires au Sahara obslojète...
Voir pour les détails ces documents sur la RADIOPROTECTION
:
http://www2.ulg.ac.be/sucpr/pub/dosimetrie.pdf
: dosimétrie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_b%C3%A9ryl
: Accident de Béryl - Wikipedia
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: Turquoise - 28 novembre 1964 - 05°02'30,1"E - 24°02'30,7"N 0.6 km Tamanrasat, Algeria - Wikimapia
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: Facebook - Accident de Béryl
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: Plan très détaillé des installations et des essais en Algérie
http://www.carte-algerie.com/plan-2497-hassi-tihririne.html
: Hassi Tihririne
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