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J'ai noté sur mon petit agenda de 1962, le samedi 6 mai 1962, soit 5 jours après le tir Béryl :
Opération chameau Hélico Interprète.
Et le dimanche 7 mai 1962, j'ai noté : Mission - traces de chameaux - gravures.
Pourquoi parle-t-on toujours d'un chamelier et pas d'un dromadairier ? Evidemment, il y a aussi les méharis et les méharistes. C'est plus logique !
Et voici un "chamelier" sur une très belle et très curieuse photo qui ma complètement sidéré.
C'est peut-être moi - à gauche, je précise - mais on n'arrive pas à distinguer la moustache ! Et si ce n'est moi, c'est donc mon frère...
Image extraite du site "http://algerianistesmtp.free.fr/atome.htm" :
LE DESTIN ATOMIQUE RATE DE L'ALGERIE FRANCAISE
Cette image, réduite, se retrouve dans la galerie photo de la page "http://www.moruroa.org/Texte.aspx?t=330" sous la dénomination : 1960. Surveillance radiologique.
Cette page est intitulée : Les essais aériens d’Hammoudia.
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Où l'ont-ils eu, cette photo, et qui la leur a donné ?
En tout cas, j'ai participé en 1962 après l'essai catastrophique Béryl du 1er Mai, à une mission consistant à intercepter un groupe de deux chameliers (des dromadairiers ...) qui se dirigeaient vers le Taourirt Tan Afella et s'approchaient de la zone contaminée. Ils avaient été repérés sans doute par un hélicoptère ou un petit avion de surveillance.
J'accompagnais un interprète, habillé comme moi d'une combinaison anti poussière blanche, de gants, de bottes et portait aussi un "masque à gaz", l'ANP_51, un Appareil Normal de Protection, à cartouche filtrante. Nous nous étions équipés ainsi au "Poste Nord", à la "décontamination" et il nous fallait conduire dans cette tenue.
L'interprète était chargé d'expliquer aux deux touaregs qu'il convenait de faire un petit détour...
Mais à notre approche, lorsque nous sommes descendus, le targui qui tenait sa monture par la bride a dégainé son poignard qu'il portait à sa ceinture : évidemment, il ne devait pas avoir vu de toute sa vie beaucoup de djénoun habillés de telle sorte ! J'avoue que je n'en menais pas large, d'autant plus qu'avec la chaleur, nous transpirions à grosses gouttes sous notre équipement...
L'interprète, ne tenant pas compte des consignes, a aussitôt enlevé son masque à gaz pour bien montrer son visage et s'est mis à palabrer, pendant que nous faisions des mesures qui heureusement n'indiquaient rien de suspect.
Nous avions eu plus à craindre un mauvais coup que d'une irradiation, et l'interprète n'avait fait que son devoir.
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Lorsque j'ai vu cette photo pour la première fois, elle m'a frappé pour plusieurs raisons :
D'abord, elle est belle, et pas seulement la (chamelle ?) dromadaire, mais toute la photo !
L'attitude de l'animal (celui qui est à quatre pattes) est splendide. On dirait qu'il prend la pose.
Et puis, cette photo est aussi insolite : elle traduit un véritable choc de civilisation.
C'est vrai que tout peut laisser croire à une mise en scène destinée à la propagande.
Mais surtout, le personnage de gauche (celui qui n'a que deux pattes) est habillé de pied en cap.
Sur les images que j'avais déjà rassemblées, on ne voyait que partiellement la tenue protection que je portais lors de mes missions d'accompagnement et de détection radiologique. Je me souvenais très bien de ma combinaison anti-poussière blanche, du masque, mais pas bien du reste.
J'avais fini quand même par écrire, dans des posts, que j'avais aussi des bottes et des gants. Mais je ne l'aurais pas juré ! Je ne me souvenais pas non plus bien de la forme des détecteurs. Je pense qu'il y en avait de plusieurs types.
Aussi, j'ai surtout considéré cette photo comme complétant la série que j'avais déjà collectée. J'envisageais bien de la poster, mais je ne savais pas à quel sujet la rattacher. C'est l'insigne du CEMO qui m'a décidé à le faire.
C'est en écrivant ce post que j'ai ajouté : c'est peut-être moi ! Ce n'était pas une hypothèse, c'était alors une boutade. D'ailleurs, j'avais ajouté aussitôt : si ce n'est moi, c'est donc mon frère...
Puis, la logique venant au secours de ma mémoire défaillante (46 ans après...) je me suis souvenu que la mission d'interception d'un groupe de touaregs et de détection à laquelle j'avais participé et que je décrivais en détail était LA SEULE dont j'avais eu connaissance durant toute l'année 1962 que l'ai passé à la BMDD à In Amguel / In Eker.
Evidemment, il y a peut-être eu d'autres missions dans les années qui ont suivi. Et puis, j'ai fait quatre excursions à l'Assekrem, et je suis aussi allé en permission à Reggan.
Mais, en y regardant de plus près, j'ai remarqué la boucle que faisait le câble du détecteur de radiation... De cela, je m'en souviens très bien. Evidemment, je n'ai pas plus voir la scène de cette manière : mes yeux étaient derrière le masque...Mais cette boucle, je me rappelle très bien l'avoir vue... mais pas de côté, par en dessus ! Evidemment, vous pouvez toujours penser que c'est mon imagination qui travaille...
Pour conclure, lors de l'interception des chameliers, encore loin du Taourirt Tan Affela, il n'y avait pas de lave, et les débris devaient être éparpillés par le vent sur une immense surface, rendant la probabilité de s'y frotter extrêmement faible.
Autre souvenir : je me rappelle parfaitement voir vu le chamelier remettre son chèche devant sa bouche. J'en avais conclu que l'interprète lui avait recommandé de se couvrir le visage pour se protéger.
C'est sans doute la radioactivité éventuelle de l'eau contenue dans la guerba que j'essayais de mesurer. Si c'est bien moi... Je n'ose y croire...
Pourtant, de Mai 1962 à début 1963, j'étais de toutes les missions d'accompagnement nécessitant la présence d'un personnel de la BMDD équipé de la sorte, avec cette combinaison que Claude semble m'envier...
Dans la Jeep, on devait être trois, le chauffeur, l'interprète, et moi. Et il n'y avait que moi qui portais un détecteur... Ce doit être le chauffeur qui a pris la photo. En a t'il d'autres ?
Seule la date de la photo permettrait de lever le doute qui subsiste encore. Alors, qu'en pensez-vous ?
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La couverture de ce Livre informatisé interactif s'inspire de cette image.
Elle dénote un véritable choc de civilisation :
L'adieu aux "Hommes Libres", dit la légende de la photo...
En plaçant mon nom à gauche, j'ai voulu laisser planer le doute :
c'est bien le nom de l'auteur du Livre, mais c'est peut-être aussi le nom du personnage qui se cache sous son masque de protection...
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L'Ordre de Mission du 5 Mai (1962) : Destination Oued Adenek
Itinéraire : par poste de contrôle
Nature de la mission : détection
Le Lieutenant Colonnel PAYEN, chef de la SECRADEX
P.o. le chef de Bataillon (?) DESTELLE
Avec mon nom et ceux des 5 participants :
Passager : 4 + 1 interprête
Notez sur le tampon la silhouette de la Liberté éclairant le monde...
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Les retombées de l'accident de Béryl.
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Plume de contamination radioactive de l'Oued Adenek :
Le nuage de poussières partant d'In Eker vers l'Est est passé en plein dessus.
Il a contaminé aussi la piste allant d'In Amguel à Hirhafok.
Et également celle allant d'In Amguel à Mertoutek...
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Les villages à l'Est du Tan Afella.
Le village d'Idelès et ses jardins sont à la limite sud de la "plume":
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L'oued Adenek, à l'est du Bordj In Eker
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Le Taourirt Tan Afella, le Bordj In Eker, Oued In Eker, Oued Adenek
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L'oued Adenek, à l'est du Bordj In Eker : détail
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Le Bordj In Eker, Oued In Eker, Oued Adenek
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http://algerianistesmtp.free.fr/atome.htm
http://algerianistesmtp.free.fr/images/chameau.jpg
http://www.lescobayesdelarepublique.org/je-recherche-veterans-du-sahara-f3/cemo-marine-t3133.htm?highlight=marine
http://www.moruroa.org/Texte.aspx?t=330
Il y a à droite une Galerie de 18 Photos : 3 colonnes de 6 photos.
La photo en question a le N° 18, 6ème ligne, 3ème colonne, en bas à droite.
Il faut éventuellement scroller la page vers le bas et vers droite.
La discussion avait eu lieu en 2008 dans la page :
Sujet: C.E.M.O. MARINE du Ven 07 Mar 2008, 10:02
http://www.lescobayesdelarepublique.org/je-recherche-veterans-du-sahara-f3/cemo-marine-t3133.htm?highlight=marine
Recherche du mot Adenek dans un livre en ligne avec Google :
http://www.google.com/search?tbs=bks%3A1&tbo=p&hl=fr&q=Adenek
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