La Montagne aux Expériences

Le Taourirt Tan Afella - In Eker

L'accident Béryl du 1er Mai 1962


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Présentation

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Sommaire de la présentation : Le Sous-lieutenant Marcel Couchot

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Présentation de l'Auteur

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Marcel-Couchot : 15-06-1938 - ECP 1961 - Matricule 58.750.04747 - Capitaine de Réserve honoraire. Surnommé Le Professeur
Numéro d'Identification Défense (NID) : 58 .750.04747 - Numéro de dossier officier 82.04843
Affecté à ESAA de Nîmes. Rejoint le 620è GAS à IN-AMGUEL (Hoggar) le 24/04/1962 comme Sous-lieutenant.
Affecté à la BMDD, participe à l'expérience BERYL à In Eker du 01/05/1962. Resté sur le site jusqu'en Avril 1963.
Médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l'Ordre en A.F.N. avec agrafe SAHARA.

Marcel COUCHOT est né à Monaco (Principauté) le 15 Juin 1938. Il a fait ses études au Lycée Albert 1er de Monaco jusqu'en Math Elem, puis est allé à Paris au Lycée Saint-Louis en Math Sup et préparation Centrale. C'est un ingénieur diplomé de l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris (ECP), promotion 1961, et sa spécialité est la Mécanique-Electricité. Contrairement à d'autres, dans cette école on apprend ni à commander... ni à obéir !

Et son parcours est émaillé d'étranges coïncidences...

Il fait sa préparation militaire à l'Ecole de Spécialisation de l'Artillerie Antiaérienne, l'ESAA de Nîmes.

Il est alors élève officier au titre de l'instruction militaire obligatoire (IMO) qui obligeait les élèves des grandes écoles à faire leur service comme aspirants officiers, puis comme sous-lieutenants.

La durée de service militaire, variable selon les classes et les emplois, était passée de 18 à 24 mois, puis à 27 mois. Sursitaire, il est dans les premiers à n'avoir fait que 18 mois, dont 6 mois à Nîmes et 12 mois dans le sud de l'Algérie, dans le Hoggar.

A l'ESAA de Nîmes, il fait connaissance très tôt avec le domaine des fusées : les fusées PARCA, prototypes de missiles Sol-Air abandonnés en 1958, dont il étudie le système de stabilisation par gyroscope et le système de mesures en vol, les missiles opérationnels HAWK qui les ont remplacées et les missiles sol-air Roland.

Dans le Hoggar, au Centre d'Expérimentation Militaire des Oasis, le CEMO, où il se familiarise avec l'utilisation des appareils de mesure de radioactivité, les radiamètres...

Les 13 explosions nucléaires souterraines effectuées dans le Taourirt Tan Afella portent le nom de "Pierres précieuses" : Agate, Améthyste, Béryl, Corindon, Émeraude, Grenat, Jade, Opale, Rubis, Saphir, Topaze, Tourmaline, Turquoise, rangées par ordre alphabétique.

Pour rejoindre sa destination finale, le 620ème GAS à In Amguel dans le Hoggar, il passe d'abord par Colomb-Béchar, où il est hébergé au Centre Interarmées d’Essais d’Engins Spéciaux, le CIEES.

Ensuite, il rejoint le Centre Saharien d'Expérimentations Militaires de Reggane, où ont été effectuées 4 explosions nucléaires aériennes et d'où sont aussi lancé des fusées sonde Centaure pour des mesures d'aéronomie et de radioactivité atmosphérique.

Enfin, il termine son périple saharien dans le Hoggar, au Centre d’Expérimentations Militaires des Oasis, le CEMO, à In Amguel. Il assistera d'ailleurs depuis In Amguel dans la nuit du 29 mai 1962 au largage en altitude d'un nuage de sodium éjecté par des fusée Centaure, dont l'une est lancée de Reggane.

Le 1 er Mai 1962, il assiste en tant que participant à l'accident nucléaire de Béryl à In Eker, explosion nucléaire souterraine non confinée, et ne doit son salut qu'à un retour précipité de la section de détection radioactive à laquelle il appartenait vers la Base vie d'In Amguel, le Camp Saint-Laurent. Il participe ensuite à plusieurs missions de détection radioactive dans les zones contaminées et passe à la décontamination au Point Nord.

Le 9 Juin 1962, une de ses nombreuses missions de détection radioactive le conduit à voler dans un hélicoptère H 34 A SUD AVIATION pour une opération de prélèvement d'eau dans la Guelta In Amertek située juste dans l'axe de la zone de retombée du nuage radioactif.

Il a la chance de faire 4 excursions à l'Assekrem et à Tamanrasset, et surtout d'aller jusqu'à Mertoutek célèbre pour ses peintures et gravures rupestres.

De retour à Monaco, il est embauché en Juin 1963 par l'établissement de Cannes de Sud-Aviation, au Groupe Technique de Cannes (GTC), qui cherche du personnel, ingénieur et techniciens, pour le programme de Véhicules expérimentaux (fusées), dénommées également les "Pierres précieuses" : les Véhicules Expérimentaux (VE) Agate, Topaze, Saphir, Rubis, Émeraude, lancés d'Hammaguir près de Colomb-Béchar, programme qui allait déboucher en 1965 sur le Lanceur de Satellite Diamant, mais également sur les programmes de missiles ASMP, MSBS et SSBS de la force de dissuasion française : la boucle est bouclé !

Marcel COUCHOT entre au Service Mesures du Département Mesures Télémesures

Et bientôt il va travailler sur le programme de développement des MSBS (Missiles Balistiques Mer Sol) destinés à larguer les ogives nucléaires au développement duquel il avait déià participé bien involontairement lors de son service militaire.

Et ce n'est qu'une fois sa retraite prise qu'il a découvert un collègue qui avait participé à Reggan au tir de la fusée Centaure du 29/05/62, et que plusieurs autres ont participé à une campagne de 6 explosions nucléaires sous ballon au Centre d'Expérimentation du Pacifique (CEP) à Moruroa, en Polynésie française.

Mais laissons-lui la parole

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Résumé

J'ai participé au tir Béryl du 1er Mai 1962, celui qui a été le plus contaminant des 13 essais souterrains à In Eker et qui est désormais appelé de manière très explicite l'accident de Béryl.
Si ce jour la, j'ai échappé de justesse au nuage de l'explosion, je suis retourné plusieurs fois en zone contaminée. J'avais un dosimètre, mais je pense qu'il a été renouvelé à chaque fois.

Je faisais partie de la BMDD, la Batterie Mobile de Détection et de Décontamination du 620e GAS installée à In Amguel, dans le Camp Saint-Laurent.
Pour mes missions de détections, j'avais la combinaison anti poussière, avec élastiques aux manches et pour la cagoule, les gants, les bottes.
Et je portais aussi un masque anti-poussière, particulièrement inconfortable par la chaleur du Sahara, avec des lunettes spéciales à branches fines et plates, style Gandhi (plus tard, Beatles...), que j'étais allé chercher à Alger.

J'avais porté des dosimètres stylos et des dosimètres films et j'avais aussi un radiamètre pour les mesures de détection sur le terrain, sur le carreau de Béryl et à OASIS I.
Je suis passé de nombreuse fois à la douche à la décontamination.
J'ai aidé plusieurs fois à décontaminer des véhicules revenant de la zone contaminée, bien que j'appartienne à la section de détection de la BMDD, et non à la section de décontamination.

J'avais fini par repérer où se nichaient les particules de "ponce" radioactive, du granite en fusion éjecté à grande vitesse par la galerie de mesure mal obturée et solidifié à l'air libre.
Elles étaient collées aux alentours des graisseurs des ponts de transmission.
Mais l'eau des karchers finissait bien par s'accumuler dans le sable à coté de nous.

Je ne parle pas des 4 essais aériens à Reggane, évidemment très polluants. Mais j'ai visité à Hammoudia les points zéro Gerboise Bleue et Gerboise Verte.
De quoi accumuler quelques doses supplémentaires... Je n'en avais pas besoin.

Mon souhait : savoir à quoi j'ai été exposé exactement.

Je ne souffre pas particulièrement, malgré une intervention chirurgicale au bras qui m'a condamné à supporter pendant 10 ans une plaque maintenue sur mon épaule gauche avec six grosses vis. Le chirurgien n'avait-il pas demandé à ma femme : votre mari n'aurait-il pas été irradié ?

Je n'ai pas contacté Les Anciens Combattants. Seulement ma caisse de retraite, la CPAM. Moi, on ne m'a compté qu'un trimestre en Algérie, alors que j'y ai fait 12 mois. La raison invoquée : après les accords d'Evian, on n'a plus droit à rien...

Sauf que les champs de tir d'Hammaguir et d'In Eker et leur personnel étaient conservés jusqu'en 1967 !

Et ce n'est que bien des années plus tard que j'ai pris conscience de l'horreur de la situation et de l'ampleur du désastre...

Plus j'y pense, plus je me persuade qu'on a cherché à nous envoyer à la mort.
Ils voulaient voir si on reviendrait vivant ou si on resterait sur le carreau...

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L'Instruction Militaire Obligatoire

C'est la Loi du 31 Mars 1928 qui instaure l'instruction militaire obligatoire (I.M.O.), qui s’étends sur les trois années d’études, et permet aux Centraliens d’être nommés sous-lieutenants, dès leur incorporation, à leur sortie de l’école, s’ils sont reconnus aptes physiquement.

Ils accomplissent en cette qualité leur service militaire, en partie dans une école d’application, en partie dans un corps de troupe. L’école Centrale conserve le régime de l’instruction militaire obligatoire jusqu’en 1972, date à laquelle ce régime, jugé trop inégalitaire, est supprimé.

Depuis, les élèves de l’école sont soumis au régime général des étudiants. Toutefois le titre d’ingénieur leur permet d’accéder sur titre à un peloton d’élèves officiers de réserve (EOR) sans préparation militaire supérieure préalable, jusqu’à la suppression du service national.

Si j'ai passé 6 mois à l'Ecole de Spécialisation de l'Artillerie Antiaérienne à Nîmes, j'ai aussi fait des périodes, dont une, mémorable au camp de Mourmelon-le-Grand, dans le département de la Marne. Je me souviens avoir lavé ma gamelle et l'avoir récurée en la frottant avec la poussière de craie qui recouvrait tout... Les régiments de chars en manœuvre n'épargnaient rien !

Il me semble aussi me souvenir (?) du nom du Camp de Mailly dans le département de l'Aube.

Ref. http://centrale-histoire.centraliens.net/stories/rev590-1.pdf : Histoire de l'Ecole Centrale
Ref. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mourmelon-le-Grand : Mourmelon le Grand - Wikipedia

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L'Uranium appauvri

Lors de mes études, j'ai fait une manip de Physique dans les sous-sols d'un labo de Grande Ecole. A cette occasion, j'ai dû scier un petit barreau d'Uranium appauvri.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Uranium_appauvri : Uranium appauvri - Wikipedia

On l'a fait dans l'obscurité, pour bien voir les étincelles jaillir : les éclats brulent spontanément dans l'atmosphère. C'est cette propriété d'être "pyrophorique" alliée à sa grande densité qui l'a fait utiliser dans des munitions perforantes et incendiaires. Son utilisation serait maintenant "théoriquement interdite"...

Mais je ne me rappelle pas du tout le but de cette étude, ni les précautions prises. Je me souviens cependant qu'on avait radiographié une pièce métallique en forme de marche d'escalier pour montrer l'absorbsion progressive du rayonnement en fonction de l'épaisseur traversée et mettre en évidence une cavité percée dans le métal.

Je pense que vous connaissez ce lien sur le Site de l'IRSN :

http://www.irsn.org/index.php?position=uranium_appauvri : l'uranium appauvri

Quant à nous, c'était plutôt avec le Plutonium beaucoup plus toxique que nous risquions d'avoir affaire.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Plutonium : Plutonium - Wikipedia

Et il fut même question à In Amguel d'un "petit flacon de Tritium" qui aurait (?) été apporté à la dernière minute, pour voir comment il allait réagir...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tritium Tritium - Wikipedia

Et évidemment tous les produits hautement radioactifs générés par les explosions et qui se sont répandus sur le sol et dans l'atmosphère lors de l'accident Béryl.

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Le salut militaire

Lors de mes études à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris, j'étais logé dans la Maison des Elèves, rue de Cîteaux. Nous y avions une discothèque bien fournie, et je révisais mes cours en écoutant de la grande musique.

Nous y avions aussi un dojo et j'avais commencé à apprendre le Judo. Apprendre à tomber, et le respect de l'autre... En montant sur le tatami, on saluait, pieds joints en inclinant le buste.

Evidemment, lorsque j'ai du me présenter pour la première fois lors de mon incorporation, le gradé qui m'avait fait entre dans son bureau m'a dit "Saluez !". Et, bien entendu, talons joints, j'ai incliné le buste, comme on me l'avait appris pendant 3 ans !

J'ai mis quelques secondes à réagir et à faire enfin le salut militaire réglementaire. Je ne sais pas ce que le gradé avait pensé de ma présentation, mais elle n'avait pas été orthodoxe...

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Les manœuvres

J'ai participé à de nombreuses manœuvres dans le Camp des Garrigues, près de Nîmes, et dans les environs : la ferme Saint-Nicolas, le pont Saint-Nicolas, la route de la Baume, la route du Salaire de la Peur qui descend au Gardon, Saint-Christol, Courbessac, Poulx, Remoulins, Sainte-Anastasie, Uzès, etc. FOMEC et "L'arbre en boule" étaient nos guides !

Je me souviens d'une embuscade en pleine ville de Marguerittes, au beau milieu des habitants.

Et surtout, j'ai participé à des manœuvres à tir réel au Canon anti-aérien de 40 mm BOFORS et avec une batterie de 4 canons de 90 mm US pilotés par un radar de tir Cotal produit par la Compagnie Française Thomson-Houston (CFTH) et un calculateur analogique PHF 90.

Les tirs sur cible tractée par un petit avion avaient lieu dans le champ de tir en mer du Grau-du-Roi, au delà du phare de l'Espiguette. Il fallait éviter que le radar accroche le câble de traction et remonte lentement jusqu'à l'avion : on disait que le régiment de Hyères avait perdu sa fourragère après avoir abattu un avion tracteur...

Je me rappelle aussi avoir découvert ces grandes étendues de sable recouvertes partiellement d'eau, avec de nombreux coquillages dont certains que je ne connaissais pas, des bivalves, des peignes (solens), des dentales.

Nous avions étudié en détail le fonctionnement d'une mitrailleuse contre-avion entraînée par courroies et variateur, comme sur la DAF. Ma spécialité à l'Ecole Centrale de Paris était la Mécanique et son fonctionnement n'avait plus de secret pour moi ! Quant à apprendre le cycle du moteur 4 temps de la Jeep, ce n'est qu'une simple formalité pour un "Piston" comme moi !

Tous ces tirs au fusil, au LRAC, au canon de 40 et de 90, particulièrement bruyants ont détérioré mes tympans, et je n'entends plus certains sons aigus, comme ceux du réveil ! Cela a été confirmé après une visite médicale : c'est une maladie des artilleurs, mais elle n'est pas considérée comme une maladie professionnelle...

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Le permis de conduire

Mon père avait perdu le bras droit à la Guerre de 14. Les armes de destructions massives de l'époque, c'étaient les shrapnells... Sans parler des armes spéciales, avec les gaz qu'il n'a pas eu à subir. Il n'avait donc ni voiture, ni garage. Son Job : dessinateur dans un bureau d'Architecte. Pas de problème...

Et ma première voiture, alors ? Et bien, ça été la Jeep. J'ai passé mon permis sur Jeep, à Paris, à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris. Ce sont des Gardes Municipaux (les "cipaux") qui nous servaient de moniteurs. Je pense qu'il y avait des doubles commandes.

Le double pédalage dans les rues de Paris, c'était pas coton. Rappelez-vous, il fallait tendre le bras pour montrer qu'on allait tourner ! Je me souviens qu'on était deux avec le moniteur. On prenait le volant chacun à notre tour. Pas de ceinture de Sécurité ! J'étais assis derrière, cramponné !

"Passes en troisième maintenant. Crac...Crac... Au carrefour, passes en seconde pour tourner à droite. Crac... Crac... Repasse la troisième. Crac...Crac... Maintenant, au carrefour, tourne à gauche... Vroooouum Hieeennnn Zooooom... Imbécile, je t'avais dit de passer en seconde avant de tourner !!!! Mais vous m'aviez dit que c'était quand je devais tourner à droite !"

C'était ça, les leçons de conduite sur Jeep ! Je me souviens d'une marche arrière sur la pente d'une voie sur berge. Et le redémarrage en côte pour repartir. La Seine était haute et j'avais les roues presque dans l'eau. Alors, sur les pavés mouillés par la pluie, c'était pas de la tarte !

Et ensuite ? Eh bien, je n'ai conduit que des Jeep pendant tout mon Service Militaire. Au Sahara, ni agent de police, ni feux rouge. Et il y avait quand même des accidents ! Une route goudronnée toute droite, ou presque, entre la base et le point Nord. Des pistes, avec de la tôle ondulée, les paumes sous le volant, à fond... La plaque de fech-fech, où je me suis planté avec un Capitaine à mes côtés. J'étais rouge de honte, mais ça ne s'est pas vu, sous la poussière de latérite ! Et lui, sans doute rouge de colère, car il l'avait vu venir... Mais pas moi, avec mes lunettes à sable jaunes, façon skieur, pleines de poussière !

Et après ? Toujours pas de voiture perso, j'avais opté pour des locations. La première fois que je me suis retrouvé en ville, je ne vous raconte pas...

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Photos et documents


Marcel en novembre 1982 : autoportrait au flash électronique.
L'appareil photo est un CANON A1 motorisé.

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Le logo de l'ESAA en entête de papier à lettre
On retrouve les deux canons dorés entrecroisés, symboles des régiments d'artillerie.
Et, par dessus, la fusée rouge, nouveau symbole de l'artillerie anti-aérienne.

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Le permis de conduire : 21 juillet 1959



BREVET MILITAIRE N°578
valable pour la conduite des véhicules automobiles de l'Armée ou de la Marine
Centre de Préparation Militaire de Paris - 21/07/1959
J'ai passé mon permis de conduire à Paris dans le cadre de la Préparation Militaire
Le véhicule était la Jeep... et les instructeurs, des Gardes Municipaux !
Bonjour le démarrage en côte sur les quais de la Seine en crue...

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Marcel en manoeuvre dans le Camp des Garrigues près de Nîmes.
Treillis, une barre d'épaulettes, casque lourd, cartouchière, fusil Garand M1

http://fr.wikipedia.org/wiki/M1_Garand_(fusil) : Fusil Garand - Wikipedia

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Marcel COUCHOT a coté fr la parabole d'un radar COTAL, à l'ESAA de Nîmes

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Classe 58 - numéro d'identification 1.38.0699138021
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Livret individuel
Couverture

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Livret individuel
Page 1

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Noter le numéro d'immatriculation : PARIS 58.750.04747

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Livret individuel
Pages 2 et 3


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Noter le tampon : 620e GROUPE ARMES SPECIALES
Et la curieuse image de la Statue de la Liberté éclairant le monde...

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Livret individuel
Pages 4 et 5

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Livret individuel
Pages 6 et 7

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Remarquer la mention : Algérie T.S. : Territoires du Sud - Code INSEE 94
Les Territoires du Sud sont remplacés par les départements du Sahara le 7 août 1957.
L'est du Sahara forma le département des Oasis et l'ouest le département de la Saoura.

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Carte d'identité militaire: Recto

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Carte d'Identité Militaire N° 539,069 B
Matricule : 58 750 04747

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Carte d'identité militaire : verso

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Grades et affectations successives :

Capitaine de Réserve : 01/10/1969
Capitaine Honoraire : 01/04/1982

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Marcel COUCHOT à In Amguel dans sa Carmétal en 1962



Sur la table, devant le climatiseur, des échantillons minéraux, des pointes de flèches, des tessons de poterie.

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Ma Carmétal A

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Marcel devant sa Carmétal accoudé à sa jeep, tout près du mat au couleurs.
C'est une jeep HOTCHKISS WILLYS M201 "Sahara" avec pompe électrique et phare orientable
On remarque le filtre à poussière sur le garde-boue avant droit. C'est une des pièces particulières des jeeps sahariennes.

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Je suis en pantalon léger et en chemisette, et je suis chaussé de sandalette
J'ai mon képi, mes galons de sous-lieutenant et mon insigne du 620ème GAS
On voit à droite le Préfiltre à Air de la Jeep HOTCHKISS M201 "Sahara"

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Sur la déviation de la Piste d'Arak en septembre 1962.

Le Sous-lieutenant Couchot devant la zône interdite


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La Nationale 1 passant à In Eker avait été contaminée par la fuite radioactive du tir Béryl.
Une piste de contournement pour les convois de camions avait été tracée après les tirs.
Sur la déviation, devant le Tan Afella, il y avait un magnifique panneau :

Interdiction de stationner !

A l'arrière plan, on aperçoit le Taourirt Tan Afella, dans toute sa majesté !
J'étais là, naïf, en short et chemisette, au beau milieu de la zone de retombée...
Bras nus, jambes nues et en sandalette, sans aucune protection !

Non, ce n'est pas un gag, ni un photo montage, j'y étais, c'est réel, ça a existé !
C'est l'application pure et simple du principe de précaution :
Ne venez pas nous dire qu'on ne vous a pas prévenu !
En zone contaminée, il ne faut pas stationner !
Circulez, il n'y a rien à voir !

Ben si, tout au fond, c'est bien le Taourirt Tan Afella, près d'In Eker, non ?
C'est bien là que l'essai Béryl vient d'être effectué, il y a 5 mois, le 1er Mai 1962 ?
Où sont donc passés les "zébulons". Le ciel est pur, la piste est large, le sable immaculé...
Mais qu'est-ce que je fais donc là, dans ma jeep, sur la piste, en short et en chemisette ?

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L'essai Béryl du 1er mai 1962 : Fête du travail
Mission le matin - Mission le soir
Missions diverses du personnel...

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Nuage de Sodium, le 29 mai 1962 - Mission Hélico
Fusée sonde CENTAURE N° 17 tirée de Reggan

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Le Sous Lieutenant Marcel COUCHOT en juin 1962 devant les rupestres du Taourirt Tan Afella

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Le Sous Lieutenant Marcel COUCHOT

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Le Sous Lieutenant Marcel COUCHOT

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Marcel à Reggan plateau



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Le Sous Lieutenant Marcel COUCHOT à Reggan à Noël 1962
A gauche, les sous-lieutenant Jean-François Leconte et Jean-Louis Zante

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Le Sous Lieutenant Marcel COUCHOT à Reggan plateau à Noël 1962

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Médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l'Ordre
Agrafe SAHARA
Diplôme

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Commémo

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Médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l'Ordre
Agrafe SAHARA
Avers

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Médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de mMintien de l'Ordre
Revers

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Médaille commémorative d'Afrique du Nord
Agrafe SAHARA
Avers : mini

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Médaille commémorative d'Afrique du Nord
Revers : mini

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Affectation pour administration : 7 février 1963

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Libération : 7 mars 1963

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Noter le secteur Postal : S.P. 87.160. C'est celui du 620 GAS

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Ordre de Mission - Libération : 9 mars 1963

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Noter le secteur Postal : S.P. 87.160. C'est celui du 620 GAS

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Marcel COUCHOT en 2002, sur la jetée du port de Monaco.

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Marcel COUCHOT en 2010, dans le jardin Japonais à Monte-Carlo

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Marcel, à Mandelieu, en janvier 2010, avec son képi de Capitaine de Réserve Honoraire.

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Titre de reconnaissance de la Nation

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Références.

Chaque fois que c'est possible, la référence des images, des photos, des cartes, des citations, des textes, des articles, etc. sera explicitée dans chacune des pages concernées.

Les liens cités en référence doivent être copiés et collés dans la barre d'adresse du Navigateur. Leur pérennité n'est en rien garantie : ce sont des pages WEB qui ont pu être consultées, mais qui ont pu depuis disparaitre ou dont l'adresse a été modifiée. Dans la mesure du possible, une copie de la page originale a été enregistrée dans un dossier de sauvegarde.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_centrale_Paris
: L'école Centrale de Paris - Wikipedia
http://centrale-histoire.centraliens.net/stories/rev590-1.pdf
: L'École Centrale Paris et la Légion d'Honneur

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mourmelon-le-Grand
: Mourmelon le Grand - Wikipedia
CIEES : http://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_interarm%C3%A9es_d%27essais_d%27engins_sp%C3%A9ciaux
: Engins spéciaux - Wikipedia
Colomb-Bechar : http://fr.wikipedia.org/wiki/Colomb-B%C3%A9char
: Colomb-Béchar - Wikipedia

Reggane : http://fr.wikipedia.org/wiki/Reggane

Beryl : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de__B%C3%A9ryl
: Accident de Béryl - Wikipedia


ESAA : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_d%27application_de_l%27artillerie
: Ecole d'aplication de l'artillerie - Wikipedia
HAWK : http://fr.wikipedia.org/wiki/Missile_Hawk
: Missile HAWJ

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: le PARCA - Wikipedia

- Les Pierres précieuses : http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_spatial_fran%C3%A7ais# : Programme spatial français - Wikipedia
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- Les fusées sonde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fus%C3%A9e-sonde
: les fusées sonde - Wikipedia

Sud-Aviation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sud-Aviation
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- Hammaguir : http://www.astronautix.com/sites/hamguira.htm

Belier - Centaure : http://www.astronautix.com/lvs/belier.htm

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: L'engin "Parca" (Projectile auto - propulsé radioguidé contre avion) sur la base de Colomb Béchar (Algérie) 1958.

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: Bofors 40 mm Suède Canon anti-aérien léger

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ECPAD : Toutes les vidéos

http://www.ecpad.fr/les-debuts-du-realisateur-alain-cavalier-au-sca-2
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: La batterie de 40 tractée

http://www.kerleo.net/voyages/sahara/in_eker.htm
: Station météo de In Eker - Le radar COTAL

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: site consacré à la jeep HOTCHKISS M201

http://www.normandjeep-military.com/jeep-mb--gpw--m201/roue-moyeux-et-tambour/
: moyeux et écrous

http://www.normandjeep-military.com/jeep-mb--gpw--m201/roue-moyeux-et-tambour/81568-ecrou-de-roue-pas-a-gauche.html
: Ecrou de roue pas à gauche

http://www.normandjeep-military.com/jeep-mb--gpw--m201/roue-moyeux-et-tambour/81569-ecrou-de-roue-pas-a-droite.html
: Ecrou de roue pas à droite

http://combattantsafn.free.fr/page39.html++
: Cantonnement des unités - 3°R.P.I.Ma. : Sidi Ferruch

http://fr.wikipedia.org/wiki/M1_Garand_(fusil)
: fusil Garand - Wikipedia


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Recherche du mot XYZ dans un site avec Google

Exemple : Recherche du mot XYZ dans le site moruroa.org

XYZ site:moruroa.org
ou :
http://www.google.com/search?hl=fr&as_sitesearch=moruroa.org&as_q=XYZ


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Comment retrouver un ancien site Internet disparu ?


http://www.archive.org : Way back machine - Take me back

Exemple : www.atomicforum.org

Un des résultats enregistré dans ces archives du WEB :

http://replay.waybackmachine.org/20080703210838/http://www.atomicforum.org/france/1966.html


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