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Le dimanche 15 Avril 1962, départ en gare de Monaco pour Marseille.
La photo du Sous-lieutenant Marcel COUCHOT en uniforme et au garde à vous : il me semble me souvenir qu’elle a été prise sur le quai de l’ancienne gare de Monaco, à gauche de l’entrée voyageurs, contre le mur du hangar à marchandises. J’étais là avec Papa et Maman...
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Le lendemain, le lundi 16 Avril 1962, départ de Marseille par bateau à destination d'Oran.
J'embarque sur le S/S "Djebel Dira", un cargo-mixte affrété comme transport militaire. Il doit son nom au djebel Dira, un massif montagneux situé au Nord de Barika, à l'ouest de Batna.
Après 2 jours de traversée inoubliables (...), je débarquais avec mon paquetage le mercredi 18 Avril 1962 à Mers-el-Kebir.
Les accords d'Evian ont été signés le 18 Mars 1962, un mois auparavant exactement.
Mais malgré le cessez le feu, on entendait toujours des tirs dans les collines dominant le port.
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J'arrive à Colomb Béchar le jeudi 19 Avril 1962.
Personne ne m'attendait ! Je suis hébergé au Centre Interarmées d'Essais d'Engins Spéciaux, le CIEES, avec mes camarades.
Je repars vers l'aérodrome de Colomb-Béchar. Nous longeons un moment un tronçon de la barrière électrifiée érigée à la frontière avec le Maroc.
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Le mardi 24 Avril 1962, je rejoins par avion, un DC3 (C47 Dakota), le 620ème GAS à Reggan, au CESM, le Centre Saharien d'Expérimentations Militaires.
Réception par un Capitaine. Tout le monde est sur les dents, car le Général Aileret et sa femme font une visite d'adieu à la base.
Découverte de la chambre, avec une vue magnifique, dominant le Tanezrouft. Reggane Ville est à 10 km. Incertitude sur le fait de rester à ou non.
J'ai droit au bizutage traditionnel des "bleus", le "dépistage saharien", qui consiste à "balayer le désert pour effacer toute trace de l'Armée française", en Algérie, conformément aux Accords d'Évian signés le 18 mars 1962...
Et là, on m'annonce que je dois repartir pour une base située à 700 km de là dans le Hoggar. Bon : c'est le bizutage qui continue...
En réalité, j'ai été affecté à la BMDD, la Batterie Mobile de Détection et Décontamination du 620ème GAS qui est détachée à In Amguel où j'arrive ensuite par avion, cette fois un Nord-Atlas 2501, le jeudi 26 Avril 1962, et je rejoins la Section de Détection dirigée par le Capitaine Clavert et le Chef Michelle. Je découvre le PC de la BMDD, et mon nouveau logis, une Carmétal
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Et seulement 4 jours après, le mardi 1er Mai 1962, date critique : à 7 heures du matin, je me retrouve avec la Section de Détection de la BMDD en attente, en combinaison blanche anti-poussière, avec bottes, gants et masque à gaz, à In Eker, au bord de la piste située au sud du Taourirt Tan Afella.
A 10H00 précises, c'est le déclenchement de l'explosion, le célèbre tir Béryl de triste mémoire : la montagne se couvre d'un nuage de poussière, la terre tremble, accompagné d'un grondement sourd...
Une fumée noire, anormale, le rejoint aussitôt. Ce sont des pneus et des matériels qui ont reçu de plein fouet une gerbe de lave en fusion et d'aérosols radioactifs éjectée à grande vitesse par une galerie de mesure et qui se sont enflammés immédiatement.
Cette explication est attestée dans l'ouvrage "Mémoires sans concessions" d'Yves Rocard, le "père de la Bombe atomique française".
"Le nuage enfle et prend de l'altitude tout en se dirigeant vers le PC de tir où sont rassemblés les observateurs venus admirer le spectacle. Ils vont être servis...
Pour nous, qui devions rejoindre la galerie de tir après l'explosion pour y faire des mesures de radioactivité, c'est le signe du repli. Inutile d'attendre les ordres. Il n'y a déjà plus personne pour nous les donner, le téléphone de campagne sonne dans le vide."
Le Capitaine Maurice Clavert, qui commandait la BMDD, et sous les ordres duquel j'étais, a relaté cet événement exceptionnel auquel je n'avais pas été préparé. Qu'aurait-on d'ailleurs pu m'apprendre en huit jours, ou plutôt quatre ! Je n'étais pas passé par l'EMAS, l'Ecole Militaire des Armes Spéciale, mais par l'ESAA, l'Ecole de Spécialisation de l'Artillerie Antiaérienne.
On m'avait appris à lancer la grenade, à tirer au pistolet, au fusil, au pistolet-mitrailleur, au fusil mitrailleur, à la mitrailleuse contre avion, au canon anti-aérien de 40 mm, au canon US de 90 mm, et on m’avait enseigné les rudiments sur l'utilisation des missiles. Et les derniers cours concernaient surtout l'action psychologique, l'art de rédiger des "tracts" percutants et efficaces...
Mais il n'y avait jamais rien eu en ce qui concerne le tir des bombes atomiques ! D'ailleurs, à quoi cela aurait-il servi ?
Manifestement, le "dépistage saharien" n'avait pas eu l'effet escompté, et nous avons laissé un peu partout des traces qui auront beaucoup de mal à s'effacer, même si certaines sont parfaitement invisibles...
Et voici ce que j'avais osé écrire, ce jour là, craignant que ma lettre ne soit censurée :
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Je suis arrivé dans le Hoggar à In Amguel le jeudi 26 avril 1962... Et je me suis pris Béryl à In Eker 5 jours après, le mardi 1er mai 1962 !
Et tout ça sans être passé à l'EMAS, l'Ecole Militaire des Armes Spéciales à Sathonay-Camp (610ème GAS), dont je n'avais jamais entendu parler...
Et d'ailleurs, qu'est-ce que cela aurait changé, entre nous ?
En tant que sous officier, nous avons eu droit, plus tard, à une formation, mais bien après le tir.
Films américain sur les explosions nucléaires et leurs effets.
Et cours "magistraux" sur la théorie atomique, le modèle d'atome de Bohr.
L'équation de Schrödinger dans toute sa beauté, les radiations alpha, béta, gamma, et leur effets.
L'uranium, le plutonium, la radioactivité, la demi-vie, le compteur de radiation, l'irradiation et la contamination.
Films du Service Cinématographique des Armées, Los Alamos, l'Atoll de Bikini.
Effets de souffle, effets thermiques, effets des radiations, déterministes et stochastiques...
Mais en 1962, on ne nous parlait que des effets à court terme. Même plus de 15 ans après Hiroshima et Nagasaki (1945), c'était insuffisant. Les dangers "bien connus" auxquels étaient exposés les radiologues étaient essentiellement dus aux rayons X, sans rapport avec les rayonnements auxquels on a été exposé, et surtout les risques de contamination externes (peau, cheveux) et internes. Et la prévention, limitée à la combinaison et au masque anti poussière, aux bottes et aux gants, sans effet contre les radiations, était, à mon sens, totalement inexistante. Après le grave accident de Béryl, le 1er mai 1962, il n'y a eu, à ma connaissance, aucune distribution d'iode pour prévenir le risque d'anomalie de la thyroïde... Et pourtant, j'ai participé, ce jour là et les jours qui ont suivi, à plusieurs missions de détection à In Eker en terrain contaminé, et je suis resté 1 an sur le site à In Amguel.
Vachement utile tout ça pour nous, merci bien les pédagogues !
J'espère qu'on vous apprenait aussi à courir très vite...
Fermez vite la porte, il y a des zébulons dehors !
C'est pas parce que la porte est fermée qu'il n'y a plus de zébulons dehors ...
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Une fois mon Service-Militaire terminé, après ma libération, je suis retourné chez moi, à Monaco.
Je suis allé me présenter à la Gendarmerie, à Beausoleil, en France.
Une fois les formalités remplies, j'allais partir, lorsque mon attention a été attirée.
Cet appareil, gradué, c'était bien un à radiamètre ?
Je m'enquis de son utilité auprès du gendarme.
Oh, c'est pour donner l'alerte en cas d'attaque atomique.
Mais on ne le met pas toujours en route.
Lorsqu'on l'allume, on entend Radio Monte-Carlo !
Il est vrai qu'à Beausoleil, on était à quelques kilomètres seulement du Mont-Agel.
Sur le Plateau de Fontbonne est installé le réseau de grandes antennes RMC.
Je crois que Radio Monte-Carlo émettait à l'époque jusqu'à Bordeaux.
Alors, le détecteur récoltait plus d'ondes radio que de zébulons !
Voici une information qui date de janvier 2011 qui confirme mes dires.
"Les Brigades territoriales de Gendarmerie participaient à la surveillance radiologique du territoire avec le réseau alarme radia-air. C'est un dispositif passif, autant qu'il m'en souvienne. Il n'avait pas à être éteint car il devait par essence même fonctionner en permanence.
C'est ainsi qu'en 1986, le nuage radioactif de Tchernobyl (qui s'est pratiquement arrêté à nos frontières comme chacun le sait) en a déclenché plus d'un. La gendarmerie est-elle toujours investie de cette mission ? Je suppose que oui mais l'ignore."
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Construit au chantier naval Swan Hunter et William Richardson de Newcastle (Angleterre), le Djebel Dira appartenait à la Compagnie de navigation mixte. Il effectua ses premiers essais en mer en 1948.
D'une longueur de 113,23 mètres, il était large de 15,60 mètres, pour un tirant d'eau de 6,72 mètres.
Possédant une jauge brute de 4 180 tonneaux, il pouvait accueillir 56 passagers en 1e classe, 76 en 3e et 274 en 4e classe.
Ce paquebot mixte moutonnier était propulsé par trois turbines Parson à double réduction construites par Swan Hunter, et alimenté par deux chaudières Babcock et Wilcox, timbrées à 32 kg.
Ses 4 600 chevaux lui permettaient de naviguer en moyenne à 16,5 nœuds.
Le Djebel Dira participa à l'envoi de troupes lors des émeutes de Tunisie en janvier 1952 puis fut affrété par le Défense Nationale à partir du 1er janvier 1960.
Le paquebot fut ensuite affrété par différentes compagnies maritimes, avant d'être désarmé à Marseille en septembre 1969.
Il fut vendu à la compagnie grecque Spyros Billinis en 1970 et rebaptisé Phoenix.
En mars 1980 le Phoenix fut vendu à l'Athens Marine Cruises Ltd en Grèce et hérita du nom de Melody.
Le 6 juillet 1990, un incendie se déclara à son bord.
On l'échoua sur l'île Atalante et il fut déclaré peu après "perte totale".
De Monaco à Oran via Marseille.
Carte de la Méditerranée
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Carte de l'Algérie : le Sahara, le Tanezrouft et le Hoggar
Alger, Oran, Colomb-Béchar, Reggan, Tamanrasset.
Maroc, Tunisie, Mauritanie, Mali, Niger
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D'Oran à Colomb-Béchar, au CIEES, par le voie ferrée
La voie longe la frontière entre l'le Maroc et l'Algérie
Près de la ville de Figuig, la ville de Béni-Ounif ou Béni-Ounif
A proximité, la base secrète de B2-NAMOUS pour les armes chimiques.
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De Béchar à In Amguel par la piste
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Le plateau du Hoggar dans le sud Algérien
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In Eker, Mertoutek, Serouenout et Djanet
In Amguel, Hirhafok, Idelès, Tazerouk, Tiririne
L'Atakor et l'Assekrem, avec l'ermitage du Père de Foucault
Abalessa, Tit, Otoul, Tamanrasset et Tarhaouhaout
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Le paquebot mixte moutonnier Djebel-Dira
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Le paquebot mixte Djebel-Dira
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Le cargo mixte Djebel-Dira
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Le cargot mixte Djebel-Dira
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Le cargo mixte Djebel-Dira
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A bord du Djebel-Dira
Le paquebot Lyautey, dans le port de Marseille, en avril 1962, vu depuis le pont du Djebel-Dira.
On distingue bien à gauche la grande cheminée marquée du sigle CNP.
Compagnie de Navigation Paquet, ou Compagnie Nicolas Paquet.
Les haut-parleurs à gauche sont ceux du Djebel-Dira.
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Une photo, un peu tremblotante, de l'INOX dans le désert algérien
Il faut m'expliquer la nécessité des virages dans le désert...
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La route et le barrage électrifié à la frontière du Maroc
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La gare de Colomb-Béchar en 1962 vue d'hélico
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La Cathédrale de Colomb-Béchar
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La Cathédrale de Colomb-Béchar
Le Sous-lieutenant Zante
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Nomination au grade de Sous-lieutenant : 17 octobre 1961
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Nomination au grade de Sous-lieutenant : 19 décembre 1961
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L'affectation au 620 GAS - 10 R.M. : 29 mars 1962
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L'affectation en Algérie : 31 mars 1962
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L'embarquement sur le DJEBEL-DIRA : 6 avril 1962
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L'ordre de mission pour Reggan : 23 Avril 1962
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Les Sous-lieutenants COUCHOT, ZANTE et LECONTE
Départ de Béchar pour Reggan le 23 Avril 1962
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En transit pour rejoindre In Amguel le 15 juillet 1962, après ma " permission de détente " à Sidi-Ferruch,
aperçu d'une Caravelle Sud-Aviation d'Air France sur l'aéroport d'Alger, en compagnie d'un quadrimoteur d'Air Algérie, un Douglas DC6, je pense.
La peinture de la carlingue laisse à peine deviner la rangée de hublots.
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Un bâtiment de l'Aéroport d'Alger en cours de réparation après son plastiquage par l'OAS.
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Nîmes le mercredi 28 mars 1962
Nîmes le jeudi 29 mars 1962
Marseille le dimanche 15 avril 1962
Oran le mercredi 18 avril 1962
Colomb-Béchar le vendredi 20 avril 1962
Colomb-Béchar le samedi 21 avril 1962
Reggane, le mardi 24 avril 1962
In Amguel, jeudi 26 avril 1962
In Eker – In Amguel, le jeudi 3 mai 1962
In Amguel, le mardi 8 mai 1962
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Pour Oran, chercher aussi ouahrân ou Wahran
Pour Perregaux, chercher aussi Mohammadia
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: Algeria
: Algiers, Oran, Béchar, Tamanrasset, Tamanghasset, Tipaza
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: Algeria Algeria (general)
: Alphabetical place index ofAlgeria (general) I-n-Salah Reggane
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: Main Places in Algeria (general)
: Alphabetical place index of Oran
http://travelingluck.com/Africa/Algeria/Oran/_2485926_Oran.htm
: Oran, Oran, Algeria
: Latitude. 35.6911111°, Longitude. -0.6416667°
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: Commune d' Oran, Algeria (general), Algeria
http://travelingluck.com/Africa/Algeria/Oran/_2487852_Mers+el+Kebir.html
: Mers el Kebir, Oran, Algeria
: Mers el Kebir, Oran, Algeria
http://travelingluck.com/Africa/Algeria/B%C3%A9char/_2505530_B%C3%A9char.html
: Béchar, Béchar, Algeria
: Latitude. 31.6166667°, Longitude. -2.2166667°
http://www.ecpad.fr/protection-de-la-voie-ferree-oran-colomb-bechar
: Protection de la voie ferrée Oran Colomb-Béchar
http://www.becharis.com/index.html
: Les Bécharis : Béchar, la porte du désert, c'est déjà: le désert
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La rue I Puisqu'il nous faut vivre et lutter dans la souffrance Le jour est venu où nous imposerons au front La force de nos âmes La force de nos cœurs et de nos bras Foulant la boue sombre Vont les Képis blancs. II La rue appartient à celui qui y descend La rue appartient au drapeau des képis blancs Autour de nous la haine Autour de nous les dogmes que l'on abat Foulant la boue sombre Vont les Képis blancs. III Combien sont tombés au hasard d'un clair matin De nos camarades qui souriaient au destin Nous tomberons en route Nous tomberons ou vaincrons au combat Foulant la boue sombre Vont les Képis blancs. IV La vie ne sourit qu'aux plus forts, aux plus vaillants L'ardeur, la fierté, la jeunesse sont dans nos rangs, Pour nos combats, nos luttes Honneur, Fidélité sur nos drapeaux Foulant la boue sombre Vont les Képis blancs. Catégorie : People et blogs Licence : Licence YouTube standard
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