Page précédente : 1.4
Retour : Chapitre 1 - Les essais nucléaires français
Chapitre suivant : Chapitre 3 : Bases militaires – Matériels
Page suivante : 2.1
On peut être étonné par l'inexactitude des témoignages de certains vétérans.
Cela peut d'ailleurs les rendre suspects lorsqu'il s'agit de leur santé. Comment les croire, alors que leurs souvenirs sont confus et embrouillés ?
Moi aussi, j'ai des doutes concernant certains souvenirs qui ressurgissent maintenant.
Il faut bien voir que 2016 - 1962 = 54 ans. J'ai fait l'opération avec ma calculette. Mais je l'ai vérifiée ensuite de tête, au cas où elle se soit trompée...
Alors, quand des témoins se contredisent juste après un accident, que dire quand c'est plus de 50 ans après.
Sans parler des "photes" (!) d'orthographes, comme mettre "page-620-gsa-doc" au lieu du "620-gas" dans la référence Internet de l'insigne de ce Groupe d'Armes Spéciales.
Même Google ne peut que s'y perdre.
http://www.symboles-et-traditions.com/sahariens/artillerie-ctres-essais/page-620-gsa-doc.htm
Et puis, je suis né en juin 1938, ce qui va me faire 78 ans dans pas longtemps. Alors, à cet âge, on a des trous de mémoire, on ne se rappelle plus des noms. Ni des prénoms, d'ailleurs, comme celui d'Alzheimer. Vous le connaissez, vous ? Non. Vous voyez, ça commence...
Mais moi, j'étais bien en 1962 à In Eker, c'est écrit sur mon Livret militaire, affecté BMDD. J'ai conservé mes ordres de mission, mes fiches d'heures de vol, mes Attestations de Services Aériens. J'ai noté dans mon petit Agenda de 1962 les dates et heures de vol, les destinations, les distances, les types d'aéronefs.
La "Bitte à Camille", j'ai eu l'occasion de m'en approcher et même d'y grimper dessus. Je parle de la montagne, pas du Colonel, je n'aurais pas osé, quand même...
De son vrai nom l'Isek n'Toufrek, j'ai escaladé en partie ce piton avec mes camarades, à mi-hauteur, jusqu'au pied de la colonne centrale, ce qui n'est pas ma tasse de thé, même quant il s'agit de thé à la menthe...
L'escalade n'était pas facile, la roche étant fragilisée en surface par les alternances de gel et de canicule qui la faisait éclater, en séparant des blocs massifs une plaque de 1 à 2 centimètres d'épaisseur qui ne demandait qu'à se détacher. Le sommet est bien plus haut que la Tour Eiffel, et même à la moitié, la vue était impressionnante. En se retournant pour regarder la plaine en contrebas, on pouvait distinguer nos Dodge 4x4 comme de tous petits objets perdus dans cette immensité désertique !
Et l'Isek n'Toufrek, je l'ai photographié plusieurs fois. Les tirages sont d'époque, dans mes albums, avec la légende tapée à la machine à écrire. Et j'ai conservé la Carte géographique de la région.
C'est la CARTE DU SAHARA, Flle N.F - 31 .XXIV ASSEKREM - Edition I - IGNF - Avril 1957.
Echelle 1 : 200.000 è - Reproduction interdite (mai 62, c'était avant mai 68)
Retour : Sommaire de la page
Page précédente : 1.4
Retour : Chapitre 1 - Les essais nucléaires français
Suivant : Chapitre 3 : Bases militaires – Matériels
Page suivante : 2.1