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Témoignages

Nancy-Lupcourt : leur papa irradié par un accident nucléaire

- 3 mars 20202 mai 2020 - Jacques Youinou

Article de l’est républicain le 27 février 2016 par Alexandre POPLAVSKY Photo DR

Pour ses enfants, Jacques Perrin, de Lupcourt (près de Nancy), est mort des suites d’une exposition à un essai nucléaire. Il se trouvait le 1er mai 1962 à In Ecker, dans le Sahara algérien, quand eut lieu l’accident de Béryl.

Jacques Perrin, lors de son service militaire en Algérie. Photo DR

« Nous avons rapidement fait le rapprochement » assurent les enfants de Jacques Perrin. Un peu plus d’un an après la disparition de leur Papa, emporté par un cancer, le frère et la sœur sont convaincus que son décès en novembre 2014 est consécutif à son exposition à un essai nucléaire. Il s’est déroulé le 1er mai 1962 dans le Sahara algérien, à In Ecker, au nord de Tamanrasset, dans le massif du Hoggar. L’explosion souterraine, le second essai nucléaire français, va connaître un incident. Tout était prévu pour que l’explosion reste confinée à l’intérieur des deux galeries de 15 km creusées dans la montagne du Tan Affela, mais un problème de confinement est survenu. Il est depuis tristement connu sous le nom de l’accident de Béryl (NDLR : du nom de code de l’essai). « Notre père nous a toujours raconté que la montagne avait explosé » déclarent ses deux enfants. Le défaut de confinement a libéré des éléments radioactifs. Selon la Direction des applications militaires : « La contamination atmosphérique a été observée sur une distance d’environ 150 km, dans une zone où ne résidait aucune population sédentaire. Près de 2.000 personnes assistaient à cet essai. Localement, sur le site, une centaine de personnes ont été exposées à une dose supérieure à 50mSv.

Ministres contaminés

Parmi eux, Jacques Perrin. Deux ministres sont également concernés. Il s’agit de Pierre Messmer et Gaston Palewski, alors respectivement ministres de la Défense et de la Recherche. Ils avaient fait le déplacement pour assister à cet essai. « On a tous été contaminés, Messmer l’avait été aussi, et on passait à la douche sans arrêt pour nous décontaminer. Vingt-trois militaires sont partis en urgence en ambulance vers la base aérienne pour prendre l’avion et retourner en France, on n’a jamais eu de leurs nouvelles… Ils avaient été contaminés en profondeur », raconta Jacques à ses enfants. Ils évoquent d’ailleurs une anecdote que leur père n’a pas manqué de leur rapporter : «A la dernière minute, alors que la zone était interdite d’accès, je devais parcourir 20 kms depuis la base car je venais de recevoir un ordre de mission de la part du Colonel pour amener un dosimètre et des vêtements de rechange à M. Messmer. Finalement il ne les a jamais eus : lorsque je suis arrivé, tout le monde se sauvait… » Né en 1940, Jacques Perrin a effectué son service militaire en Algérie de 1960 à 1962. De retour en Lorraine, il reprendra l’exploitation agricole familiale, à Lupcourt.. « Et lorsque son cancer s’est déclaré, on nous a demandé s’il avait été exposé à des irradiations nucléaires. Le rapprochement avec l’accident survenu en Algérie s’est fait automatiquement », précisent-ils. Leur sentiment s’est renforcé peu après que la maladie ne se soit déclarée. « On a vu un reportage qui évoquait ces essais en Algérie et les personnes qui ont contracté par la suite un cancer. En consultant un document gouvernemental, nous avons pu vérifier que le cancer dont était atteint notre père faisait partie de la liste des maladies qui pouvaient survenir après une exposition radioactive suite aux essais nucléaires », disent-ils. Depuis la disparition de leur père, ils n’ont pas eu le temps de se tourner vers les associations de défense des victimes d’essai nucléaire. Ils conservent toutefois un précieux enregistrement audio où leur Papa raconte son armée en Algérie. Il y parle du putsch de 1961, de ses 23 jours de permission qu’il a obtenus après avoir ramené au camp sa troupe perdue dans le désert. « Et du champignon qu’il a vu surgir de terre après l’explosion de la montagne ». Selon leur Papa : « Avec les vents qui ont disséminé le nuage radioactif, tout a été contaminé, même l’eau l’était. À Tamanrasset, tout le monde se révoltait sur ce qui venait de se passer. »

Alexandre POPLAVSKY

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