Le rapport du Comité scientifique de l’O.N.U. (UNSCEAR-2006) parle pour la 1ère fois des “effets non ciblés”.
« Les “effets non ciblés” (effet de proximité, instabilité génomique, …) ne sont pas en rapport avec un dépôt d’énergie au niveau du noyau de la cellule, phénomène qui constituait jusqu’aux années dernières le dogme central de la radiobiologie classique. Il en découle que l’effet carcinogène est, d’une manière ou d’une autre, en rapport avec les potentiels mutagène et clastique ».
Les “effets non ciblés” peuvent être à l’origine des cancers et des maladies non cancéreuses sans la relation avec la dose reçue. C’est pour cela que les cancers du groupe 2 peuvent être radio-induits. (voir supra, le rapport du CSSEN)
Le résumé du rapport mentionne comme maladies radio-induites, les maladies non cancéreuses cardiovasculaires et du système immunitaire.
Les maladies cardiovasculaires ont été les premières à être décrites après le bombardement d’Hiroshima et Nagasaki. Officiellement, elles sont reconnues comme psychosomatiques dues au stress ou à l’angoisse.
Les cancers ont été pris comme référence pour la médecine car ils étaient moins nombreux et la latence d’apparition était longue. C’est une raison économique et non médicale.
En conclusion, grâce au rapport U.N.S.C.E.A.R.-2006, les effets non ciblés sont enfin reconnus et les maladies radio-induites sont listées. Aux U.S.A. la liste des cancers indemnisés pour préjudice subi se rapproche des cancers des groupes 1 et 2 du C.S.S.E.N.. En France le C.S.S.E.N. reconnait la liste de l’UNSCEAR mais c’est seulement pour les citer. Nous espérons que le tableau n°6 des maladies reconnues comme professionnelles pour le personnel civil sera modifié.